L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ouvert une enquête sur des accusations d’agressions sexuelles liées à la lutte contre l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo.
L’OMS a souligné que ses employés étaient « scandalisés » par les récentes allégations faisant état d’agressions sexuelles commises par des personnes prétendant travailler pour elle, pendant une récente épidémie d’Ebola indique le rapport de cette organisation parvenu jeudi à l’ACP.
«Les actions qui auraient été perpétrées par des individus s’identifiant comme travaillant pour l’OMS ne sont pas acceptables et feront l’objet d’enquêtes sérieuses», a assuré l’agence de santé des Nations unies, dans un communiqué.
«Nous ne tolérons aucun comportement de ce type parmi nos employés, nos sous-traitants ou nos partenaires », a-t-elle affirmé, rappelant qu’elle avait « une politique de tolérance zéro à l’encontre des agressions sexuelles. Toute personne impliquée devra faire face aux conséquences de ses actes, jusqu’au renvoi pur et simple».
L’OMS n’a pas précisé la nature des accusations, mais ses déclarations surviennent peu après la publication d’une enquête par The New Humanitarian, une ONG, dans laquelle plus de 50 femmes accusaient des employés de l’OMS et d’ONG impliquées dans la lutte contre Ebola d’exploitation sexuelle – on leur proposait notamment des rapports sexuels en échange de la promesse d’un emploi.
Ces femmes, qui ont déclaré ne pas connaître la nationalité de tous ces hommes, mais ont précisé que certains venaient de la Belgique, du Burkina Faso, du Canada, de la Côte d’Ivoire, de la France et de la Guinée, ont aussi indiqué que des collaborateurs du ministère congolais de la Santé se sont aussi rendus coupables d’abus.
L’OMS a précisé que son directeur général, Adhanom Ghebreyesus, avait ordonné une enquête approfondie sur ces accusations.
Acp
