le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a lancé mardi, du haut de la tribune du Palais de Congrès de Brazzaville, un appel à l’engagement et à la solidarité africaine afin d’éradiquer les forces négatives et terroristes qui sèment la désolation dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
Le Chef de l’Etat a fait ce plaidoyer, mardi, à Brazzaville en République du Congo, dans son allocution, à l’ouverture du colloque sur les 80 ans du Manifeste de Brazzaville, capitale de la France Libre ouvert ce matin.
Pour le Président Tshisekedi, la RDC partage aussi l’histoire commune de cette commémoration.
En effet, a-t-il précisé, le Congo belge n’était pas en reste à ce qui se passait en Afrique Équatoriale Française.
« Le Général de Gaulle s’était exprimé à partir de la Radio de Léopoldville pour déclencher la résistance »,a-t-il rappelé, soulignant que le Congo fut le premier pays étranger à recevoir le Général de Gaulle comme un Chef d’Etat.
Invités à cette activité mémorielle de l’histoire franco- africaine, les Présidents de la RDC, du Tchad, de la RCA et les Premiers ministres du Gabon et du Cameroun ainsi que le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères tout comme la secrétaire général de l’OIF, Louise Mushikiwabo et le président de la fondation Charles de Gaulle, Hervé Gaymard, ont chacun fait la restitution de la vérité historique sur le rôle joué par Brazzaville pour restaurer l’honneur et l’Indépendance de la France, une histoire occultée et méconnue des générations actuelles.
Le manifeste de Brazzaville est le point de départ du processus de décolonisation des pays africains
Le Président Denis Sassou Nguesso, hôte de ce colloque, a, dans son allocution, relevé que le manifeste de Brazzaville est le point de départ du processus de décolonisation des pays africains.
« A la suite de l’invasion de la France par l’Allemagne Nazie, le Général de Gaulle, depuis son refuge de Londres lança à travers la BBC, la résistance et créa la France libre avec Brazzaville comme capitale. Ainsi, Brazzaville se rallia à la cause de la France Libre. Des milliers de combattants partirent avec enthousiasme se battre jusqu’à la victoire », a-t-il rappelé.
Le Président Sassou Nguesso a aussi affirmé que pour tout ce que l’Afrique a donné au monde et particulièrement à l’Europe, elle mérite une place en tant que membre du conseil de sécurité des Nations-Unies avec droit de véto.
De son côté, le ministre Jean Yves Ledrian a reconnu que Brazzaville est parmi les lieux de mémoire qui compte pour son pays car, a-t-il dit, il ya 80 ans, le sort de son pays y était décidé.
« Nous vous devons une partie de notre souveraineté », a conclu le patron de la diplomatie française.
De son côté, le président de la fondation Charles de Gaulle, Hervé Gaymard a corroboré ces propos en indiquant que Brazzaville fut « le refuge de la souveraineté de la France ».
Organisé dans un contexte particulier de COVID-19, le colloque de Brazzaville avait pris toutes les dispositions protocolaires sanitaires pour préserver la santé des participants recrutés parmi les Chefs d’Etat et de gouvernement, des personnalités politiques et autres scientifiques venus de plusieurs pays.
ACP/Fng/Zng/May/GGK