La Ministre d’Etat à la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese s’est entretenue, ce mardi 18 mai 2021, avec une délégation de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) conduite par la responsable de l’unité à l’appui à l’administration pénitentiaire, Patience Sai.
Leurs échanges ont porté sur l’identification des problèmes qui rongent l’administration pénitentiaire en RDC, notamment ceux des infrastructures, des conditions de détention et l’aspect des textes lié à la réforme.
Au sortir de l’entretien, la responsable de l’unité à l’appui à l’administration pénitentiaire de la Monusco a salué l’engagement et le dévouement de la Ministre d’État à la justice à apporter des réponses aux problèmes identifiés.
Pour y arriver, elles ont noté la nécessité de mettre à jour l’ordonnance-loi 144 qui est selon elles dépassée et non adaptée aux réalités actuelles. « D’ailleurs, c’est cette loi qui est encore utilisée alors que les choses ont évolué dans le domaine de détention au niveau mondial et même en Rdc c’est une occasion d’amener le changement.
Elle a indiqué que les projets innovants initiés par la Monusco pour améliorer la situation des détenus et l’administration pénitentiaire ont été passés en revue. C’est le cas dun projet de bio-masse Uvira dans le Sud-Kivu, qui avait pour but de résoudre beaucoup de problèmes liés au bois de chauffage et à l’environnement, la santé, le vidange et tous autres problèmes connexes.
« Nous avons trouvé que c’est intéressant de voir dans quelle mesure on peut le faire dans d’autres prisons.
Nous avons relevé cet aspect lié à l’alimentation et santé que nous avons échangé avec la possibilité de voir si le système pénitentiaire ne peut pas être autosuffisant. Cela veut dire que les détenus eux-mêmes peuvent faire le champ et produire à manger. Cela peut résoudre tant soit peu ce problème de décès dans les établissements pénitentiaires et aussi pourquoi pas augmenter leur système d’immunité parce qu’il n’y a pas assez à manger. Il se pose également un problème de prise en charge sanitaire », a-t-elle poursuivi.
A en croire la responsable de l’unité à l’appui à l’administration pénitentiaire de la Monusco, la situation des détenus s’est améliorée dans certaines prisons alors que dans d’autres elle s’est détériorée au cours des derniers mois. « Nous sommes à Goma, Luzumu, Kananga, Tshikapa, Makala et Ndolo… Je sais que Makala a un problème de surpopulation incroyable.
Je sais aussi que c’est un problème qui existe partout à travers le pays. C’est une situation consécutive à la démographie parce que ce sont des prisons qui ont été construites depuis l’époque coloniale. Il y a la population qui s’accroit et la criminalité, l’insécurité… donc, les prisons font face à la surpopulation carcérale », a-t-elle relevé.
Et de préciser que « nous sommes en train de voir avec Mme la ministre comment décongestionner les prisons; libérer des gens qui ne devraient pas être en prison ou voir des alternatives d’incarcération au lieu d’amener tout le monde en prisons. »
Pour elle, le plus grand souci est de voir comment moderniser ces infrastructures.
Saluant la maitrise du domaine pénitentiaire par la Ministre d’État à la justice et Garde des Sceaux, la responsable de l’unité à l’appui à l’administration pénitentiaire de la Monusco a promis à Rose Mutombo de l’accompagner « pour amener le changement .»
ALT via BLAS Lukunku Presse