Félix Tshisekedi s’est entretenu avec la population de Sake (Nord-Kivu) ce jeudi. Il a essentiellement évoqué les questions liées à la sécurité.
«Il faut que les congolais se sentent bien dans leur pays. Nous avons un pays riche qui a rendu les richesses beaucoup d’étrangers, mais qui nous laissent nous les enfants de ce pays pauvres et malheureux. Ça ne peut plus continuer comme ça. Je vais vous demander de soutenir mon action pour que la paix revienne », a t-il dit.
Il a sollicité la participation de la population dans les efforts de pacification de la région.
«Vous devez condamner tous les nôtres qui sont actifs dans les groupes armés. Dites leurs que le président de la République leur tend la main pour qu’ils arrêtent définitivement ces activités macabres », a t-il déclaré.
Il en a profité pour tendre la main aux jeunes qui sont encore dans les groupes armés.
«Aujourd’hui, nous sommes encore prêts à dialoguer avec eux, qu’ils sortent de la brousse, qu’ils reviennent vers nous. Nous allons leur donner du travail. J’ai décrété l’agriculture comme la plus grande des priorités. Nous allons tous nous impliquer. Tous ces jeunes qui sont dans les groupes armés peuvent-être parce qu’ils pensaient défendre la patrie, ils n’ont plus besoin de se faire justice eux-même. Les FARDC vont prendre de plus en plus de force et seront capables de défendre notre pays », a t-il ajouté.
Félix Tshisekedi promet de s’installer dans les prochains jours à Goma.
«Quand je reviens dans quelques semaines, c’est pour proposer des voies et moyens de réinsertion dans la société. Ils n’ont rien à craindre (…). Nous allons simplement les désendoctriner et les remettre dans la vie civile. Nous avons également besoin de leur contribution. C’est grâce à l’agriculture que nous allons partir de conquête en conquête », a t-il dit.
La main tendue de Félix Tshisekedi intervient au moment où le processus de DDR est en panne dans plusieurs régions de l’Est de la RDC. Plusieurs combattants qui ont accepté de quitter la brousse surtout en Ituri ont décidé de reprendre les armes face à un DDR bancal.